Famille Delaunay

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1. NICOLAS DELAUNAY et CATHERINE RAVOISY

Je garde pour l’instant la confidentialité quant à la génération concernée mais peux dire à ce jour que le couple aura un fils, notre aïeul Robert Delaunay.

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2. ROBERT DELAUNAY et MARIE ANNE SANTIER

Le 17 janvier 1748, notre ancêtre Robert Delaunay, alors domestique âgé de 30 ans, signe un contrat de mariage par devant Maître Charles Sauvaigne, notaire dans le 8ème arrondissement de Paris, puis épouse le 26 février en l’église de Saint-Sulpice à Paris 6ème, Marie Anne Santier, âgée de 18 ans, fille de Pierre, maître savetier, et de Pétronille Gruyère.

Il est possible que le couple donne naissance à un premier enfant à Paris, possiblement né le 01 août 1749 et baptisé Jean Alexandre en l’église de Saint-Sulpice.

Sans que l’on puisse en connaitre les raisons, notre couple s’installe à Saint-Pierre de la Martinique, au Mouillage paroisse Notre-Dame-du-Port. C’est sur cette île que naîtra notre ancêtre Marie Angélique Delaunay le 12 avril 1754, Pierre Delaunay, enfant châtain aux yeux bleus né vers 1756, Marie Adélaïde vers 1758, Marie Rose vers 1760 et Pierre Antoine Léonor le 11 mai 1761.

La famille quitte la Martinique vers 1768 pour s’installer rue des Fossés de Bourgogne (aujourd’hui cours de Victor Hugo) à Bordeaux. Robert Delaunay exerce en cette ville la profession de marchand.

Les enfants grandissent. Pierre, à présent âgé de 15 ans, entame une carrière maritime qui l’amène a effectuer de nombreux voyages notamment à Saint-Domingue, colonie française depuis 1624. Il loupera le mariage de son frère Jean Alexandre et de sa sœur Marie Angélique qui se dérouleront durant l’année 1777.

Jean Alexandre épouse le 03 juin 1777 en l’Eglise Saint-Eustache située dans le 1er arrondissement de Paris une certaine Anne Françoise Maigret. Le couple s’installe à MeudonJean Alexandre acquiert une propriété et exerce la profession de peintre vitrier des bâtiments du Roi et plus précisément au château royal de Meudon. Louis XV aime y venir chasser et fait construire le château de Bellevue pour Madame de Pompadour. Au décès de ce dernier, Louis XVI attribue le château à ses tantes Mesdames Adélaïde, Sophie et Victoire qui transforment l’intérieur et les jardins.
Jean Alexandre ne semble pas entretenir de relation avec sa famille. D’ailleurs, on compte parmi les parrains et marraines de ses enfants Claude Joseph et Jean Gaspard Maigret, marchands fripiers et d’étoffes de soie rue de la Grande Friperie puis rue Saint-Honoré à Paris, oncles de Anne François Maigret, Jean François Nicolas Verneuil, inspecteur des chasses du roi et Georges Le Lageur, jardinier de Mesdames tantes du roi au château de Bellevue. Jean Alexandre décédera le 11 octobre 1820 en l’institution Sainte-Perrine qui aide notamment d’anciens fonctionnaires et veuves d’employés, en échange d’une pension ou d’un contrat en viager défini selon l’âge. Ses enfants renonceront à sa succession. 

Marie Angélique Delaunay épouse à Bordeaux, le 22 décembre 1777, notre ancêtre Jean Souffront, bourgeois négociant ayant fait fortune dans le commerce maritime à Saint-Domingue (voir la suite ci-dessous).

Après une attaque anglaise dans les colonies françaises, leur fils Pierre Delaunay revient sur Bordeaux et se marie avec sa petite voisine demeurant avec sa mère rue du Soleil, Thérèse Réaut, le 26 octobre 1778 en l’église Saint-Michel de Bordeaux. Contrairement à sa sœur Marie Angélique qui fera un beau mariage muni d’une dote de 5000 francs, Pierre et Thérèse célèbrent un mariage sans fortune…

Pierre retournera aussitôt en mer mais cette fois en tant que capitaine sur l’Elizabeth qu’il commande avec son frère cadet Pierre Antoine Léonor Delaunay pour lieutenant.

Robert Delaunay séjourne au printemps 1780 au bourdieu de la famille Souffront, à Yvrac en Gironde. Il y meurt subitement le 18 juin 1780 comme il a été précisé sur son acte de décès. Marie Anne Santier décédera quant à elle le 13 août 1789 à son domicile de la rue des Fossés de Bourgogne à Bordeaux. Elle est inhumée le lendemain en l’église de Saint-Michel.

Le 29 février 1791, sa sœur Marie Rose Delaunay épouse à Bordeaux Pierre Lagrange, un marchand graisseux originaire de Saint-Pierre de Lévignac, vendant du suif et des chandelles. Avec sa sœur Adélaïde Delaunay, elles prennent à leur charge Jean et Marie Rose, les deux jeunes enfants de Pierre parti à Philadelphie avec son fils aîné Jean Robert.

Pierre et sa famille saisissent le tribunal de Bordeaux afin que soit indiqué sur l’acte de décès de leur père que ce dernier est mort subitement en présence de Pierre Dufour et de Jean Dumas, vignerons. Pourquoi la nécessité de cette précision ? Le 04 janvier 1792, ce même tribunal autorise Marie Angélique a procéder à toutes les opérations requises pour le règlement de la succession des parents.

La situation familiale se dégrade… Marie Rose et Adélaïde Delaunay adressent une pétition le 28 nivôse de l’an IV (18 janvier 1796) aux administrateurs du département de la Gironde afin d’être dispensées à la souscription d’un emprunt forcé. Afin de rembourser les dettes de leur mère décédée, ces dernières indiquent que « elles se sont associées pour lever une petite boutique de grosses toiles et grosses étoffes qu’elles vendent au détail et ce avec le secours de quelques citoyens qui les ont aidées ». Elles poursuivent leur plaidoyer en ces termes : « […] depuis cette époque, elles ont travaillé sans relâche pour gagner leur subsistance et celle de deux neveux de l’âge de 15 ans que leur frère parti pour les colonies leur laisse à leur charge depuis deux et demi, que ce n’est qu’avec toutes l’économie possible qu’elles ont pu suffire, que leur détail est si modique et si analogue à la petitesse de leurs moyens qu’elles n’ont pas absolument d’autres fortunes que les marchandises qui sont dans leur boutique […].

Adélaïde Delaunay décède le 20 juin 1798 laissant Marie Rose dans une détresse financière. La part de succession qui devait revenir à son frère Pierre Delaunay est finalement attribuée à son fils Jean pour son entretien, ce qui lui aura probablement permis de tenir une année de plus. Il écrit à son père le 23 fructidor de l’an VII (09 septembre 1799) afin de l’informer que sa tante Marie Rose n’est plus en capacité de le prendre à sa charge. Pierre Delaunay, qui ne donnait guère signe de vie, s’empresse de lui proposer de le rejoindre à Philadelphie malgré une situation mitigée : « […] je crois pourtant n’avoir rien à me reprocher vis-à-vis de tes tantes et de ton oncle Lagrange, ayant toujours été bon frère, mais l’éloignement et mon peu de fortune m’a totalement sorti de leurs cœurs. Mon ami, je travaille beaucoup, mais tu sais, dans les affaires de mer, on n’est pas toujours heureux, mais j’ai l’agrément d’avoir la confiance des honnêtes gens ». Il poursuit en expliquant que depuis 1796, il est employé par la maison nantaise Schweighauser & Dobrée pour laquelle il assure la gestion des cargaisons. Il est placé sous l’autorité de Nicolas Schweighauser qui dirige la succursale américaine de la firme. Le décès de ce dernier le plonge d’ailleurs dans les plus grandes inquiétudes quant à son avenir. « […] Il vient de m’arriver une grande perte qui est la mort de monsieur Schweighauser, mon armateur, pour qui je géras des cargaisons depuis 3 ans, qui est une grande perte pour ton papa, autant toute sa confiance et qui m’aurait fait faire mon chemin. C’est une perte irréparable. »

Jean, obtient son passeport le 27 janvier 1800 comme commis marchant et rejoint son père à Philadelphie. Quant à sa sœur Marie Rose, elle décède avant le retour de son père en 1804, sans que l’on n’est connaissance des circonstances de son décès. Son père revient à Bordeaux en 1804 où il signe le 10 germinal de l’an XII (31 mars 1804) par devant Maître Mathieu, notaire à Bordeaux, un contrat en vu de son mariage avec une certaine Joséphine Verrier, native du quartier de la Croix du Bouquet à Saint-Domingue et demeurant à Philadelphie depuis 1797 environ. Le couple ne semble pas très fortuné puisque la future mariée apporte en dot « les meubles meublants et ustensiles de ménages, l’argenterie et autres effets mobiliers composant l’ameublement et garniture de l’appartement que les futures époux occupent en commun au 28 rue de la rue du Cahernan ». Cette dote est estimée à 4000 francs. Pierre Delaunay n’apporte rien de son côté et indique seulement deux enfants d’un premier lit…

Le couple se marie le 17 germinal de l’an XII (07 avril 1804) et ayant obtenu un passeport la veille du mariage, retourne à Philadelphie où Joséphine Verrier donne naissance à un fils le 02 février 1808 qu’ils nomment Charles Françoise Pierre.

Pierre Delaunay travaille comme marchand à Buttonwood Street puis sur Spruce Street. Il s’éteint probablement peu de temps après avoir fait son testament, en français, le 29 mai 1813, laissant un bel héritage qui se monte à hauteur de 20.000 dollars, sans compter les biens immobiliers, mobiliers marchandises et créances.

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3. MARIE ANGELIQUE DELAUNAY ET JEAN SOUFFRONT
  • Voir la suite de la descendance à la page consacrée aux Souffront

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