Famille Souffront
La famille Souffront trouve sa source à Manaurie, une commune en bordure de la vallée de la Vézère en Dordogne. La particularité de notre lignée est que tous les garçons portent le prénom Jean… La raison de cette tradition ne nous est hélas pas parvenue…
Un grand merci à ma cousine Maryse qui aura inspiré ce récit
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1. PIERRE SOUFFRONT et ELISABETH DE PUYVENDRAN
Pierre Souffront et Elisabeth de Puyvendran naissent tous deux au début de l’année 1700. Ils se marient a une date inconnue et s’installeront à Prouilhac de la commune de Manaurie en Dordogne.
Le couple aura de nombreux enfants dont Jean Souffront né le 1er août 1729, Jean Souffront né le 03 novembre 1734, notre ancêtre Jean Souffront né le 24 novembre 1736, Jeanne Souffront née le 10 novembre 1740, Marguerite Souffront née aux alentours de 1740 et Pierre Souffront.
Elisabeth Puyvendran décède à Manaurie le 01 février 1766 à l’âge de 60 ans. Elle est enterrée dans le cimetière de la paroisse de Manaurie le troisième jour du mois ; jour de la mort de son époux Pierre Souffront qui sera inhumé dès le lendemain à l’âge de 58 ans environ selon les déclarations.
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2. JEAN SOUFFRONT et MARIE ANGÉLIQUE DELAUNAY
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- Jean Souffront fait affaire dans les colonies françaises…
En tant que domestique au service du Sieur Jean Senaillac, notre ancêtre Jean Souffront embarque en janvier 1764 à bord du navire Le Casque appartenant au capitaine Thomas Baulos. Jean a alors 27 ans et traverse l’Atlantique en direction de Saint-Domingue.
Jean fait rapidement fortune grâce au commerce florissant de cette colonie française et devient propriétaire d’un magasin à Port-au-Prince, d’une valeur de 9 000 livres. A son retour en France il fait l’acquisition d’une parcelle de terre à son père à hauteur de 5 000 livres en 1775, d’un domaine sur Le Bourdieu en la commune de Yvrac le 21 juillet 1775, et un autre domaine juste à côté appelé Jean Blanc à Saint-Loubès. Le 04 décembre 1777, il est reçu comme Bourgeois à Bordeaux, signe d’un succès social et économique fulgurant.
Sa fortune est estimée a 33 000 livres.
Cette nouvelle vie de bourgeois l’amène a signer un contrat de mariage le 06 décembre 1777 par devant Maître Pierre Toussaint Ferrand, avant d’épouser Marie Angélique Delaunay le 22 décembre 1777, en la paroisse Saint-Michel à Bordeaux. Jeune femme châtain aux yeux gris, native de la Martinique et de 18 ans sa cadette, elle est la fille de Robert Delaunay, marchand, et de Marie Anne Sautier. Ses parents lui assurent une honnête dote de 5000 francs.
Le temps de concevoir dix enfants à raison d’un par an à la même période, le voilà reparti pour ses affaires à Saint-Domingue, non sans avoir accordé une procuration à Marie-Angélique afin qu’elle puisse gérer leur patrimoine en Gironde… Femme de pouvoir, elle accorde une place importante aux membres de sa famille qui deviendront parrains et marraines de leurs enfants. Tous les enfants du couple sont baptisés le jour de leur naissance en la paroisse de Saint-André à Bordeaux :
Tout d’abord naît Jean Joseph Antoinet Marie Robert Souffront le 28 février 1779. L’enfant reçoit pour parrain son grand-père Robert Delaunay et pour marraine Antoinette Françoise (?). Hélas, Robert profitera que peu de temps de son petit-fils puisqu’il décède « subitement » le 18 juin 1780 à Yvrac, à l’âge de 74 ans… Le 03 avril 1780 est baptisé Pierre qui reçoit pour parrain et marraine son oncle et sa tante Pierre et Marie Delaunay.
Le petit ne vivra pas plus de 8 jours.
Le 03 avril 1781 naît Rose Etiennette Claire. Elle reçoit pour parrain Etienne François Marie de Mervesin (?) et pour marraine sa tante Rose Delaunay. Nous ne savons pas ce qu’il adviendra de cet enfant. Le 12 février 1782 naît Anne Françoise Adélaïde qui reçoit pour parrain et marraine son oncle et sa tante Pierre et Adélaïde Delaunay. Le 04 avril 1783, naît Jean Mathieu Souffront qui reçoit pour parrain Jean Fouin et pour marraine Marguerite Prajoux de Mervesin. Le 18 juin 1784, naît et est baptisé notre ancêtre Jean Robert Souffront qui reçoit pour parrain et pour marraine son frère et sa sœur aînés Jean Joseph Antoinet Marie Robert et Rose Etiennette Claire. Le 16 décembre 1785 naît Jean François Souffront qui reçoit pour parrain son frère Jean François (ou plutôt, par erreur, son frère Jean Mathieu?) et pour marraine sa sœur Anne Françoise Adélaïde. Le petit perdra la vie l’année de ses 6 ans sans que l’on en connaisse la raison.
Et enfin, une certaine Marie Désirée Souffront. Cette dernière est citée dans le contrat de mariage de sa nièce Anne Aimée Souffront en date du 23 août 1837. Cependant nous n’avons aucune information à son sujet.
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- La Révolution gronde et les deux fils aînés rejoignent leur père à Saint-Domingue pour affaires
Le temps passe et Jean Souffront retourne à Saint-Domingue en avril 1788. La colonie, devenue le premier producteur mondial de sucre et de café, importe frénétiquement près de 40.000 esclaves noirs par an. L’île compte près de 40.000 propriétaires terriens blancs, 28.000 hommes noirs libres ou mulâtres pour 465.000 esclaves. Ce déséquilibre génère chez les hommes « libres de couleurs » des envies de pleine citoyenneté qui font craindre les colons blancs. Ces derniers réclament alors l’autonomie pour se mettre à l’abri mais la Révolution Française gronde sur la métropole. Marie Angélique Delaunay perd sa mère Marie Anne Sautier le 13 août 1789 et le 26 août 1789 est proclamée la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyens sans que soit prévu une application aux esclaves des colonies.
Nicolas de Concordet aura ce commentaire : « Ajoutons un mot à l’article premier de la Déclaration des droits : « Tous les hommes « blancs » naissent libres et égaux en droits ! Donner une méthode pour déterminer le degré de blancheur ».
Les colons blancs élisent une assemblée et votent une constitution le 28 mai 1790 provoquant une révolte chez les Hommes libres de couleur. Le 14 août 1791, des esclaves ayant fui les plantations pour se réfugier dans les forêts revendiquent l’abolition de l’esclavage au cours d’une cérémonie vaudou au Bois-Caïman sous la direction d’un prêtre vaudou nommé Boukman. Cette revendication débouche sur une violente insurrection durant la nuit du 22 et 23 août 1791 où des colons blancs seront massacrés et des centaines de sucreries et de plantations de café seront détruites.
Pour ces raisons politiques et commerciales, leur fils Jean Joseph Antoinet Marie Robert Souffront, âgé de seulement 15 ans, cherche à rejoindre son père à Saint-Domingue. Il obtient un passeport le même jour que son oncle capitaine de navire Pierre Delaunay, et arrivent tous deux à quitter Bordeaux en 1793 malgré l’embargo qui frappe l’ensemble des navires depuis septembre. Il est accompagné ou rejoint par son petit frère Jean Mathieu Souffront.
L’Espagne qui détenait la partie Est de l’île, voulu profiter du soulèvement des classes afin de mettre la main sur l’île. Ce fut un échec qui amena les parties a signer Traité de Bâle le 22 juillet 1795 permettant ainsi à la France de détenir l’intégralité de l’île de Saint-Domingue.
Les affaires continuent malgré l’agitation puisque Jean Souffront fait l’acquisition un domaine à Yvrac le 03 mai 1798 par devant Maître Vincent, notaire à Saint-Loubès.
Entre temps, Jean Joseph Antoinet Marie Robert Souffront devient négociant et capitaine de navires. Il fait l’acquisition d’une maison à Port-au-Prince, d’une hatte et d’une caféterie à la Crête aux Chats, paroisse de la Croix des Bouquets. Le 04 mai 1802 à Port-au-Prince, une certaine Marie Louise Ferrier, propriétaire de 17 ans, châtain aux yeux bleus gris, veuve de Sieur Meyer, déclare que le 15 août 1801 en une maison du Centre et de Bonnefoy, a donné naissance a Pierre, son fils, que Jean Souffront, âgé de 23 ans, reconnaît être le père. Il prend pour épouse cette dernière, sûrement à Port-au-Prince. Le couple aura plusieurs enfants dont certains feront leur vie à Bordeaux, à Saint-Thomas (Île Vierges des EU) ou encore à Philadelphie.
Quant à son frère Jean Mathieu Souffront, qui fait aussi affaires dans les colonies françaises, il prend pour épouse Jeanne Claudine Deshommes aux alentours des années 1800, native de Mirebalais à Saint-Domingue. Le couple aura ensemble de nombreux enfants.
Napoléon charge l’île fin janvier 1802 afin de rétablir l’esclavage, transformant ainsi le soulèvement de la population en véritable guerre d’indépendance. Mais la fièvre jaune apparaît avec la saison des pluies, ravageant l’armée européenne mal préparée au climat tropical et n’ayant aucun traitement curatif. Plus de cent soldats meurent chaque jours.
Le 13 janvier 1803, Jean Souffront décède à l’âge de 66 ans à Port-au-Prince, sur l’île de Haïti où il résidait comme propriétaire. Avait-il attrapé la fièvre jaune ? Il est inhumé dès le lendemain sur l’île. On sait que son domaine appelé Bellevue, situé en la commune de Yvrac et Saint-Loubès est vendu 31 313,19 francs.
- Indépendance et éparpillement des Souffront
L’expédition menée par les troupes Napoléoniennes est un véritable échec. Des quelque 31 000 soldats envoyés à Saint-Domingue. Les colons français fuient l’île par milliers en direction de la France, la Louisiane, Alabama ou encore Philadelphie.
Après avoir massacré en novembre 1803 des prisonniers français trop malades pour quitter l’île avec le reste de l’armée, Jean-Jacques Dessalines est bien décidé à éradiquer la présence française dans ce nouvel état. Il redonne à Saint-Domingue son nom indien d’Haïti (Ayiti) et proclame la République le 1er janvier 1804 aux Gonaïves. Entre le 22 février et le 22 avril 1804, la quasi-totalité des citoyens français blancs restés en Haïti sont assassinés, soit 3 à 5 000 morts. Cette épuration ethnique excluait les prêtres, les médecins et techniciens.
La première république noire libre du monde vient alors de naître.
Jean Joseph Antoinet Marie Robert Souffront part sur l’île de Saint-Thomas et son frère, Jean Mathieu Souffront demeurant à Jacmel, à l’Est de l’île, part le 14 février 1806 à Philadelphie, au Nord Est des Etats-Unis.
Pendant ce temps, en France, Anne Françoise Adélaïde Souffront épouse le 23 juillet 1807 à Yvrac en Gironde, un certain Jean Baptiste Girodaut Coste, natif de Aurillac et de 25 ans son aîné ! Le couple aura au moins deux enfants et, au décès de son époux, Anne Françoise Adélaïde se retrouve confrontée à sa belle famille ainsi que les enfants du premier lit de ce dernier pour l’héritage. 7 lots situés à Saint-Loubès et Bordeaux sont vendus par voie de licitation, à savoir un domaine composé d’une partie de l’ancien château Labattut, un corps de bâtiments, diverses pièces de terre labourables et deux pièces de pré, une maison et un chai situés au 1 impasse de la Monnaie de la rue du Palais Gallien à Bordeaux estimée 1400 francs, et enfin une maison situé au 10 rue Rolland à Bordeaux estimée 25000 francs.
Pendant ce temps Jeanne Claudine Deshommes, demeurant au 05 fossés des Tanneurs à Bordeaux (aujourd’hui cours Pasteur), obtient un passeport le 13 mai 1819 pour pouvoir rejoindre son époux Jean Mathieu, à Saint-Thomas, avec leur deux enfants, Louis Thomas âgé de 6 ans et Guillaume âgé de 18 mois.
Jean Mathieu Souffront alors armateur demeurant à Saint-Thomas, acquiert le 05 mars 1824 le Grand Puch, château féodal situé entre Bordeaux et Saint-Emilion, appartenant à Monsieur de Grivel, gendre de Monsieur de Ségur, pour la somme de 180.000 francs.
Construit au XIIIe siècle par Monseigneur Gailhard du Puch, fut transmis par alliance en 1572 dans la famille Ségur qui le posséda pendant deux siècles. L’acte relate le décès d’une négresse âgée de 17 ans, servant chez Monsieur Souffront au Grand Puch, en date du 07 décembre 1829.
Jean Mathieu Souffront hypothèque le château et d’autres propriétés situées à Saint Thomas et la Guadeloupe pour acquérir l’Hacienda Constancia située en la ville de Ponce, à Puerto Rico, avec son fils Thomas et l’allemand Guillermo Voigt, la Hacienda La Esperenza en la ville Isabela, mais aussi des plantations de cannes à sucres, de bananes et des pâturages dans les montagnes de Pastillo y Canas de Ponce, Mayagüez et de Isabela.
A présent âgée de 65 ans et demeurant au 16 fossés des Tanneurs à Bordeaux (aujourd’hui cours Pasteur), leur mère Marie Angélique Delaunay obtient un passeport le 13 mai 1819 qui lui permet de retrouver son fils aîné à Saint-Thomas. Elle décède le 23 janvier 1830 au 45, quai de Chartrons à Bordeaux à l’âge de 75 ans.
- Les garçons font commerce outre-atlantique, les filles trouvent de riches époux à Bordeaux
Le 21 octobre 1828, la ville de Bordeaux célèbre les mariages, possiblement arrangés, des cousines Souffront :
Victorine Louise Souffront, surnommée Eugénie, native de Saint-Thomas, âgée de 17 ans, demeurant au 89 quai des Chartrons à Bordeaux, fille de Jean Mathieu Souffront avec le Sieur Jean Thomas Lefranc, négociant âgé de 24 ans et natif de Pondichéry en Inde, fils de Jean Lefranc médecin et de Marie Rosalie Galippe, décédés à Chandernagor en Inde.
Marie Angélique Souffront, surnommée Chloé, fille de Jean Joseph Antoinet Marie Robert Souffront, âgée de 20 ans, native de Saint-Thomas, demeurant au 89 quai des Chartrons à Bordeaux, avec le Sieur Pierre Jean Baptiste Thiac, ingénieur architecte, âgé de 28 ans, natif de Bordeaux.
Et Claire Souffront, âgée de 23 ans, native de Philadelphie, demeurant à la même adresse que ses cousines, autre fille de Jean Joseph Antoinet Marie Robert Souffront, avec le Sieur Bernard Marie Debia Casimir, négociant et percepteur des finances, âgé de 32 ans, natif de Montauban,
Jean Joseph Antoinet Marie Robert Souffront décède possiblement en mer entre 1828 et 1832. Son fils Pierre, qui a juré fidélité au roi d’Espagne et sa foi catholique suite à la Royal Cédula de Gracias du 10 août 1815, gère les affaires de son oncle Jean Mathieu Souffront. ll achète le domaine Rio Chiquito situé à Patillas, à Puerto Rico et laissera énormément de dettes à sa famille à son décès. Son autre fils, Jean Baptiste Souffront va a Patillas le 26 septembre 1831 et est choisi comme témoin de mariage de son cousin en 1852. Lors de son séjour à Guayama le 07 octobre 1841, il achète le bateau espagnol « Serpiente » pour 1200 pesos.
En 1833, Jean Mathieu Souffront, négociant à Saint-Thomas agissant pour la Maison Souffront fils & Cie, obtient contre le Sieur Jean François chevalier de Crozant, négociant au Fort Royal, en Martinique, deux jugements du tribunal de premier instance condamnant ce dernier au payement de la somme de 37 800 francs par suite de comptes arrêtés entre les deux maisons. Mais après plusieurs oppositions de la part du condamné, la cour de Cassation de Martinique casse et annule l’arrêt, renvoyant les parties au tribunal de Bordeaux le 08 novembre 1834.
Le 09 juin 1834 est établie par devant Maître Ferriez une convention entre Jean François, chevalier de Crozant, propriétaire au Fort Royal, n’exerçant plus de commerce et Jean Mathieu Souffront, négociant à Saint-Thomas, agissant pour la maison Souffront fils & Cie.
Jean Mathieu Souffront décède le 28 octobre 1836 à Ponce à l’âge de 53 ans. Grâce à un testament établi au préalable, il avait heureusement pris des mesures afin que son épouse et ses enfants soient pris sous la coupe de Don Luciano Ortiz. Son fils Thomas reçoit la plus grande part de l’héritage et fera sa vie à Mayagüez avec son épouse Maria Isabel Garcia de la Toerre et Arroyo. Jean Mathieu fils se rend en Guadeloupe à la mort de son père avant de revenir 4 mois plus tard à Ponce. Associé à Juan Antonio Cassaigne de Martinique dans la traite négrière, il fait affaire avec Overmann et Voigt dans la vente d’esclaves et rachète la part du domaine de la Hacienda Constancia. Son autre fils Louis Thomas s’installe à Patillas et administre le domaine Rio Chiquito avec son cousin Pierre Souffront. Il administre La Esperanza en 1837 et, grâce à une dispense de consanguinité, se marie avec Jeanne Aimée Souffront, sa cousine au 2ème et 3ème degré. Enfin, avec son frère Thomas, Louise Athenaïs Souffront, épouse de Magloire Castillon du Perron, hérite du Grand Puch qui sera finalement revendu en 1857.
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3. JEAN ROBERT SOUFFRONT et JEANNE DUPUY
Après ce long chapitre consacré aux affaires familiales du père et des frères Souffront, retournons auprès du petit dernier de la famille auquel nous descendons, Jean Robert Souffront. Ce petit frère ne prendra pas part à l’aventure commerciale de ses aînés et s’installera à Berson, commune située en Gironde. Il exercera plusieurs professions au cours de sa vie telle que celle de musicien, aubergiste, rentier… et fera la rencontre de Jeanne Dupuy, fille d’un « amasseur de mauvais linge » c’est-à-dire d’un chiffonnier.
Sa mère Marie Angélique Delaunay tente alors par tous les moyens légaux de s’opposer à ce mariage. Elle ira jusqu’à accuser son fils, à tord ou à raison, d’avoir usurpé l’identité de son frère aîné pour se prétendre majeur… tant et si bien qu’un premier enfant du couple naît avant même qu’ils aient encore pu se marier. Cet enfant est d’ailleurs notre aïeule Anne Aimée Souffront née le 22 février 1811.
Jean Robert Souffront et Jeanne Dupuy se marient enfin le 20 mai 1811 en la commune de Berson. S’en suivra la naissance de Jean né le 27 juin 1813, Jean dit Jean Adolphe né le 27 octobre 1815 et Joséphine Robert née le 12 septembre 1818 mais qui hélas perdra la vie 11 jours plus tard.
Parmi les enfants du couple, nous ne savons pas ce qu’est devenu Jean. Quant à son frère, Jean Adolphe, il épouse le 02 novembre 1850 à Villamblard en Dordogne, une certaine Jeanne Marie Anaïs Pouzol de 15 ans sa cadette ! Le couple fonde une famille à Villamblard en Dordogne. Commis négociant demeurant au 6 cours d’Aquitaine à Bordeaux, il obtient un passeport le 07 avril 1858 qui lui permet de voyager à Porto Rico en passant par l’Angleterre. Nous savons grâce à ce document qu’il est brun aux yeux châtain et que ses deux fils, Jean Joseph Raphaël et Paul Jean Marie Joseph naîtront à Juana Diaz, commune située à Puerto Rico.
Jean Robert Souffront décède le 28 mai 1862 à Gradignan à l’âge de 77 ans. Il est rejoint rapidement par Jeanne Dupuy qui décède le 15 juillet suivant à l’âge de 82 ans.
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4. ANNE AIME SOUFFRONT et ANTOINE FOURCADE
- Voir l’onglet consacrée à la famille Fourcade