Famille Allanche

Les premiers registres paroissiaux qui nous sont parvenus à ce jour démarrent en l’année 1699 et font mention de nos aïeux Allanche, ou plutôt Halenche qui demeurent à Saint-Laurent-de-Veyrès, une commune du Massif Central, dans le département de la Lozère à la frontière du Cantal. Le surnom patois de ladite commune est « la parouchito » (prononcer paroutchite) ce qui signifie « la petite paroisse ». Composé de trois hameaux ; Saint-Laurent, Veyrès, et Breschet, la parouchito abritait 299 habitants en 1821 contre 37 en 2017, se classant ainsi comme la commune la moins peuplée du département…

1. PIERRE HALENCHE

Pierre Allanche, très présent aux différents événements religieux de sa petite commune, semble être le doyen des lieux et le père, voir le grand-père, de la fratrie qui nous intéresse. Car Saint-Laurent-de-Veyrès abrite deux familles Allanche : L’une très soudée qui est composée de Jacques, Marie née vers 1669 et Guillaume né vers 1671. Marie et Guillaume sont tous deux nos ancêtres en lignes directes puisque leurs petits enfants se marieront à l’avenir entre eux… Pierre sera le parrain de toutes les filles nées de la famille ce qui ne sera pas le cas pour l’autre groupe Allanche qui semble être originaire de Noalhac et cousine de cette fratrie. Il est possible que notre lignée provienne de Noalhac et aurait trouvé domicile à Saint-Laurent-de-Veyrès.

Le 15 juin 1700 est célébrée en la paroisse de la commune le premier mariage de la fratrie. Jacques épouse une certaine Elisabeth, dit Izabeau, dont le nom de famille reste confus. En effet, il est écrit en première lecture des registres que son nom de famille est Filhon mais au jour de son décès le curé rectifiera tous les actes pour lui attribuer le nom Courtiol. Erreur commise ou arrangement familial ?
Moins d’un an après la célébration de leur union, Elisabeth met au monde une petite fille qu’ils nomment Marguerite. Un baptême est organisé le jour même et avec la présence de Guillaume, Pierre est nommé parrain avec Marguerite Filhon pour marraine.

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2. GUILHAUME HALENCHE et MARGUERITE RAUSAYRE
et
MARIE HALENCHE et DURAND BOYER

Le 01 février 1701 c’est à notre aïeule Marie de se marier ! Elle épouse Durand Boyer, veuf de Marguerite Courtiol, décédée deux années auparavant.

Enfin, le 08 février 1702, notre autre ancêtre, Guillaume, épouse Marguerite Rausayre native de la commune. Durand Boyer, époux de Marie, et Guillaume Boyer sont présents lors de la cérémonie.

Le 08 juillet 1702, Marie met au monde une petite Louise qui reçoit pour parrain Pierre Halenche et pour marraine une certaine Louise de Saint-Chely. Comme Marie et Jacques précédemment, Guillaume aura aussi une fille pour premier enfant, une petite Jeanne baptisée le jour de la Saint-Sylvestre de l’année 1702. Pierre Halenche devient aussi son parrain. Sa marraine est Jeanne Rausayre, possible proche parent de la mère.

Jacques et Elisabeth ont à leur tour un autre enfant, Marie, baptisée le 29 avril 1703 et qui a pour parrain Jean Filhon et pour marraine Marie Halenche. Cette dernière d’ailleurs est enceinte de 6 mois et donne naissance a une seconde fille qui sera nommée Catherine. La petite est baptisée le 08 septembre 1703 et reçoit pour parrain Jacques et pour marraine Catherine Olivier.

L’année 1705 est enrichissante pour nos frères et soeur Allanche puisque notre ancêtre Guillaume aura une nouvelle fille, Elisabeth, baptisée le 12 mai et qui a pour marraine Elisabeth (Filhon ou Courtiol) ; Jacques et cette dernière auront un fils, Jean, baptisé le 26 juillet 1705 et qui reçoit pour marraine notre ancêtre Marguerite Rausayre ; puis enfin, Marie met au monde des jumelles, Elisabeth et Marguerite, qui sont baptisées le 06 octobre 1705 et qui reçoivent pour parrain et marraines Pierre Halenche, Elisabeth (Filhon ou Courtiol) et Marguerite Rausayre.

L’année 1707 sera l’année de naissance de notre prochaine génération d’ancêtre car Guillaume et Marguerite mettront au monde notre ancêtre Jacques, baptisé le 06 février 1707 et qui reçoit pour parrain Jacques. Quant à Marie, elle met au monde une cinquième fille, notre ancêtre Catherine Boyer, baptisée le 25 octobre 1707 et qui reçoit pour parrain notre ancêtre Guillaume et pour marraine Catherine Courtiol.

Enfin Guillaume et Marguerite continueront à agrandir la famille avec la naissance de François le 04 juin 1710 et Jean le 28 mai 1713.

Il était important de préciser quels étaient les parrains et marraines de chaque enfant afin de surligner le lien soudé et spirituel qu’entretient Pierre, Jacques, Marie et Guillaume entre eux.

Mais la vie n’offre pas que des années heureuses et adultes disparaissent chacun leur tour… Durand Boyer meurt le 25 avril 1709 à l’âge de 40 ans environ suivi d’Elisabeth (Filhon ou Courtiol) le 12 mai 1709 à l’âge de 35 ans environ. S’en suit le décès de Pierre Halenche le 01 mai 1712 à l’âge de 73 environ, Marie qui meurt le 08 janvier 1718, et Jacques qui décède le 25 septembre 1719, suivie par sa fille Marguerite le 15 mars 1720 alors qu’elle est à peine âgée de 18 ans…

3. JACQUES ALANCHE et JEANNE SADOUL 
CATHERINE BOYER et ANTOINE AUVERGNAS

Les décès successifs de la génération précédente laissent place à la vie adulte de leurs enfants. Avant de se plonger dans leur histoire, il convient de noter l’intriguant mariage entre Louise Boyer, fille de Marie Halenche et Durand Boyer, et Bernard Halenche, fils de André Halenche et Philippe Pages, natifs de Noalhac. De 5 ans son aîné, il est fort possible que son fiancé soit un cousin… Arrangement patrimonial ?

  • Jacques Allanche et Catherine Boyer, l’implexe de la famille …

Nos deux couples d’aïeux se marient à l’hiver 1733 : Le 8 janvier 1733 Catherine Boyer prend pour époux Antoine Auvergnas, fils de Guillaume et Catherine Mezard du hameau de Veyrès. Puis le 12 février 1733, à 6km de Saint-Laurent-de-Veyrès, Jacques Allanche épouse Jeanne Sadoul, fille de Jean et Antoinette Baldran natifs de la commune de Brion.

On notera que le patronyme familial est à présent écrit par les curés de la manière suivante : « Alanche ».

En ce qui concerne ses deux familles, nous pouvons conter l’histoire de Guilhaume Auvergnas, père de Antoine Auvergnas, qui fut retrouvé noyé le 06 mai 1709 à « la rivière de Bès venant de Rouergue » à l’âge de 36 ans. Il fut enterré le lendemain, jour du second anniversaire d’Antoine

Catherine Boyer et Antoine Auvergnas auront 4 filles et 1 garçon ; Marie née le 27 avril 1734, Bernard né le 02 mars 1737, Marianne née le 14 août 1738 mais qui décédera en bas âge, Marguerite née le 16 mars 1740 et enfin notre ancêtre Louise, née le 13 mai 1742.

Parallèlement Jacques et Jeanne Sadoul auront seulement deux fils, à savoir Guillaume né 10 octobre 1734, un bébé mort né le 17 novembre 1737, et notre ancêtre Joseph né le 18 décembre 1739. Jacques doit entre temps faire face au décès de ses parents puisque sa mère Marguerite Rausayre décède le 13 avril 1735, rejoint par  Guillaume le 23 mars 1736 à l’âge de 65 ans environ. Avec lui s’éteint définitivement notre précédente génération…

Les années passent et non loin de là, les villageois alentours sont attaqués par une mystérieuse créature que l’on surnomme « la Bête du Gévaudan« . La terreur est telle que le roi Louis XV envoie un régiment de soldats sur les lieux. Le 21 septembre 1765, un porte arquebuse du roi nommé François Antoine tue un grand loup-cervier dans le domaine de l’abbaye royale des Chazes. Persuadé qu’il s’agit de la fameuse « Bête », l’animal est empaillé et envoyé à Versailles comme trophée. Mais les attaques continuent et prennent fin le 19 juin 1767, peu après qu’un paysan nommé Jean Chastel ait tué un gros loup ou gros chien. On dénombrera plus d’une centaine de victimes entre 1764 et 1767.

Mais revenons à notre famille puisqu’un important mariage se prépare… il s’agit de celui entre notre aïeul Joseph Allanche, cadet de Jacques et Jeanne Sadoul et petit fils de Guillaume Allanche, et sa cousine Louise Auvergnas, cadette de Catherine Boyer et Antoine Auvergnas et petite-fille de Marie Allanche.

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4. JOSEPH ALLANCHE et LOUISE AUVERGNAS

Suite à la publication des bancs, à la validation d’une dispense de consanguinité au 3ème degré accordée par Monsieur Louis, vicaire général de Monsieur L’évêque, puis à la signature d’un contrat de mariage établi par le royal notaire de Lauchallettes (?), Joseph Allanche épouse sa cousine Louise Auvergnas le 22 janvier 1771 en la paroisse de Saint-Laurent-de-Veyrès.

Le 24 octobre de la même année, soit 9 mois plus tard, Louise Auvergnas met au monde un fils, baptisé sous le prénom de Guillaume. Il reçoit pour parrain son oncle Guillaume Alanche et pour marraine Marie Auvergnas, sûrement en hommage à ces deux aïeux communs qui ont ouvert la boucle.

De cette union naît ensuite Jean Antoine Allanche le 29 juin 1773, notre ancêtre Pierre né le 21 mars 1776, Marie Anne Allanche née le 01 juillet 1778 et enfin Charles Allanche né le 13 février 1784 qui reçoit pour parrain son grand frère Guillaume.

Un autre implexe familial aura lieu entre ses générations puisque la petite fille de Charles, Marie Agnès Calciat, deviendra l’épouse en secondes noces de son cousin Charles Augustin Allanche, petit fils de Guillaume.

Les enfants grandissent dans un pays qui se déchire. Alors que la Révolution française fait rage, le département de la Lozère est créé le 04 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789.

Le 09 février 1803 décède Louise Auvergnas à l’âge de 60 ans. Nous apprenons qu’elle était fileuse et veuve de Joseph, décédé à une date non indiquée dans les registres.

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5. PIERRE ALLANCHE et ELISABETH JOUBERT

Le 20 janvier 1804, Pierre Allanche alors cultivateur âgé de 27 ans, se rend en la paroisse de la commune de Termes afin d’y prendre pour épouse Elisabeth Joubert, âgée de 22 ans, fille de Jean et Antoinette Bonnet originaires de La Fage-Montivernoux et Termes.
Pour la petite anecdote, Pierre Jean Joubert, le neveu d’Elisabeth, prendra pour épouse Marie Agnès Allanche, nièce de Pierre.

Pierre Allanche quitte Saint-Laurent-de-Veyrès et s’installe avec Elisabeth Joubert au mas de Chaffol en la commune de Noalhac en Lozère, abritant près de 323 habitants environ. De cette union naît
Marie Antoinette Allanche née le 08 mars 1805, Antoine né le 21 octobre 1806, Jean-Baptiste né le 11 août 1808, Marie Agnès née le 05 septembre 1810, Charles né le 12 juin 1813 et notre ancêtre Jean né le 20 août 1816.

Mais parmi ces merveilleuses naissances, celle de Marie Agnès Allanche a été suivie d’un dramatique décès. En effet, Antoinette Bonnet, la maman d’Elisabeth Joubert, décède dans sa maison le 30 du même mois, à l’âge de 58 ans.

Alors que notre ancêtre Jean se prépare a fêter son 2ème anniversaire, son père Pierre Allanche décède brutalement le 26 avril 1818 à l’âge de 42 ans. Il laisse son épouse Elisabeth de 37 ans et ses 6 enfants… mais on retrouve rapidement cette dernière le 18 octobre 1821 à Noalhac où elle prend pour époux un certain Jean Antoine Bousquet, cultivateur de 10 ans son cadet. Les deux époux déclarent reconnaître François Bousquet, leur fils né de leur union le 21 juin 1820. Âgée de 42 ans, Elisabeth met au monde une petite Marie Rose le 14 juillet 1823, sûrement sa dernière enfant.

Sept ans plus tard, Elisabeth Joubert décède le 31 juillet 1830 à la maison dite « Guillaumette » située à La Fage-Montivernoux en présence de son époux Jean Antoine Bousquet.

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6. JEAN ALLANCHE et MARIE JEANNE PAGES

Le 07 février 1853, les frères Allanche épousent les sœurs Pages

A notre grande surprise, notre ancêtre Jean et son grand frère Jean Baptiste établissent le 31 janvier 1753 un contrat de mariage par devant Maître Filhon, notaire au Mazet, afin de prendre pour épouses les sœurs Monique Agnès et Marie Jeanne Pages !

Commençons par l’aîné. Célibataire âgé de 44 ans et demeurant a Veyres, hameau commune de Saint-Laurent-de-Veyrès, Jean Baptiste prend pour épouse Monique Agnès âgé de seulement 28 ans, 6ème des 10 enfants qui composent la fratrie Pages. Quant à Jean, notre ancêtre cadet de la famille, il est à présent âgé de 36 ans et exerce la profession de domestique à Le Cibial, un hameau des Deux-Verges, commune du Cantal. Il prend pour épouse Marie Jeanne Pages, sans profession, âgée de 20 ans et 9ème des 10 frères et soeurs de la fratrie. Cette famille Pages est essentiellement originaire de la commune de Chauchailles, en Lozère et une autre petite partie du Rocher de Saint-Rémy-de-Chaudes-Aiguës dans le Cantal.

Les deux mariages sont célébrés le 07 février 1853 en la commune de Chauchailles, en Lozère.

Jean Baptiste et Monique Agnès retourneront à Saint-Laurent-de-Veyrès où ils fonderont une famille composée de 4 enfants. Nos ancêtres Jean et Marie Jeanne resteront quant à eux à Frayssinoux, en Chauchailles, où Jean deviendra cultivateur. Le couple aura aussi 4 enfants ;
Jean Baptiste né le 26 janvier 1856, notre ancêtre Marguerite Elisabeth Allanche née le 03 mars 1858, Rosalie Marie née le 06 janvier 1860 et enfin Marie Agathe née le 04 février 1864.

Contrairement à Marie Agathe la petite cadette qui épousera un certain Etienne Gerbal et fondera une famille à Chauchailles (elle décédera le 02 mai 1948 à Argenteuil), les autres enfants du couple n’auront pas un chemin de vie traditionnel…

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7. MARGUERITE ELISABETH ALLANCHE

L’année 1876 est d’abord marqué par le service militaire de leur frère Jean Baptiste. Âgé de 20 ans, il entre dans la promotion de 1876 sous le numéro 185. On apprend grâce au registre qu’il est brun aux yeux marrons et qu’il exerce la profession de frotteur. Aussi, il est surnommé Pichounel.

Le second événement survient le 15 août 1876 vers 6h du matin, puisque notre ancêtre Marguerite Elisabeth Allanche, seulement âgée de 18 ans et sans profession, accouche en la maison de ses parents d’un petit garçon, notre ancêtre, auquel elle donnera le prénom de Eugène. Son père Jean fera la déclaration de naissance et indiquera que le père est inconnu. Mais une erreur a été commise sur ladite déclaration puiqu’il est indiqué que la mère s’appelle ‘Marie Jeanne ». Erreur du père ou de l’officier d’état civil ? Marguerite Elisabeth Allanche fait donc un acte de reconnaissance trois mois plus tard.

Le 28 décembre 1878, Jean Baptiste part vivre à Paris, au 4 rue Bouchardon dans le 5ème arrondissement. Trouvera t-elle une femme et aura t-il des enfants ?

Le 3 avril 1883 à 2h du matin, notre ancêtre Marguerite Elisabeth Allanche accouche à nouveau chez ses parents d’un petit garçon qu’elle appelle Adrien Jean-Baptiste. Son père Jean fait encore la déclaration de naissance en indiquant encore une fois que le père de l’enfant est inconnu… 6 ans plus tard, c’est au tour de leur petite soeur, Rosalie Marie Allanche, de mettre au monde un enfant. Une petite Marguerite née à Chaudes-Aigues, de père non nommé et qui ne survivra que 48h…

Jean Baptiste revient chez ses parents à Chauchailles où il décède le 07 août 1896 à 7h du matin, à l’âge de 40 ans…

Elle devient domestique au Bégonal. Travaille chez Etienne Pecoul de la famille de sa belle fille ? 

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8. EUGÈNE ALLANCHE dit Pichounel et CÉLESTINE BIRON

On retrouve Eugène au hameau de Salecrus à Chauchailles où il travaille en tant que domestique cultivateur. Il y épouse le 21 juillet 1897 une certaine Marie Célestine Brion, âgée de 23 ans, sans profession, et enceinte de 7 mois ! Née du Roc, elle demeure au hameau de Salecrus avec ses parents Antoine Biron, fermier, et Catherine Mathieu, ménagère. 

Marie Célestine Brion donne naissance à une petite Marie Marguerite le 19 septembre chez ses parents à Salecrus. Eugène profitera peu de cette nouvelle vie de famille puisqu’il est appelé à incorporer l’armée le 16 novembre 1897 en tant que soldat de 2ème classe sous le matricule numéro 7633. Il évoluera en tant que soldat de 1ère classe puis sera envoyé dans la disponibilité le 22 septembre 1900 avec un certificat de bonne conduite.

Sa fiche militaire nous apprend qu’il est châtain aux yeux marrons et qu’il porte le surnom de Pichounel, comme son défunt oncle Jean Baptiste Allanche. Est-ce dû a une certaine ressemblance ou est-ce qu’une sombre histoire ce cache derrière ce père inconnu ?

Le XXème siècle voit sa première année s’achever et hélas elle le sera de manière funeste pour la famille puisque la grand-mère Marie Jeanne Pages meurt chez elle au hameau de Frayssinoux durant la nuit du 31 décembre 1900 à l’âge de 67 ans. Elle aura manqué de peu la naissance de son arrière-petit-fils Adrien Jean Baptiste qui naîtra 4 jours plus tard. Le prénom semble à nouveau être en lien avec son oncle.

Marie Célestine Brion tombe de nouveau enceinte et la famille part s’installer durant l’année 1902 à Bressolle, un hameau situé dans la commune de Chaudes-Aigues dans le Cantal, possiblement avec Jean Allanche à présent veuf. Et c’est en leur nouvelle demeure que Marie Célestine Brion met au monde le 04 novembre 1902 une petite fille qu’ils appellent Léa Rosa dit Rosalie.

Le 14 janvier 1904, le grand-père Jean Allanche décède en la demeure de Bressolles au bel âge de 87 ans. La déclaration de décès est faite par Eugène. Mais le mois de janvier verra des jours plus heureux par la naissance l’année suivante de Célestine, née le 04 janvier 1905 puis de notre aïeul Etienne né le 02 janvier 1907. Pendant ce temps, son frère Joseph Allanche part s’installer en 1910 au 19 rue Chaptal à Levallois-Perret.

Marguerite Elisabeth Allanche qui travaille comme domestique chez Monsieur Etienne Pécoul du hameau de Echalouppe à Chauchailles, décède chez ce dernier dans la nuit du 22 juillet 1911 à l’âge de 53 ans. On ne sait si l’inhumation a lieu avec ses trois fils.

Joseph emménage chez son frère Adrien Jean Baptiste Allanche au 9 rue du Grenier Saint-Lazare à Paris où il trouve un emploi en tant que garçon de café et marchand de vins. Eugène déménage de nouveau aussi et cinq années passent avant que Marie Célestine ne retombe enceinte. Le couple s’installe au hameau de la Brugerette à Maurines dans le Cantal et accueille leur 6ème enfant le 11 juillet 1912, un fils qu’ils choisissent d’appeler Louis Urbain

Eugène et ses deux petits frères, Adrien Jean Baptiste et Joseph Allanche, sont appelés à la mobilisation durant l’année 1914. Eugène arrive au corps le 02 mars 1915 mais il est aussitôt renvoyé dans ses foyers sous motifs qu’il est père de six enfants encore vivants. D’ailleurs Eugène et Marie Célestine mettent un route un 7ème enfant à l’été…

Joseph, petit dernier de la fratrie, intègre le corps du 12ème bataillons de chasseurs le 03 août 1914, laissant derrière lui son épouse enceinte de 5 mois. Elle accouche le 15 décembre de cette même année d’un fils qui sera appelé René Joseph Allanche.

Adrien Jean Baptiste Allanche qui demeure au 9 rue du Grenier Saint-Lazare avec son épouse et ses deux enfants à Paris, se présente le 15 février 1915 après révision de son dossier, n’ayant pu complètement exercer son service militaire auparavant. Loin des combats, Eugène et Marie Célestine continuent d’agrandir la famille puisqu’un garçon nommé Casimir Eugène Allanche naît le 10 avril 1915, ses frères partis au combat ont-ils informés qu’ils sont de nouveaux tontons ? 

Joseph Allanche continue de se battre pour notre pays et sera blessé le 28 août 1915 au cours « des affaires du Linge ». à LingeKapf. Adrien Jean Baptiste Allanche intègre l’armée de terre en tant que soldat de 2ème classe et sera tué par l’ennemi le 26 septembre 1915 à Auberive dans la Marne. Il n’avait que 32 ans et laisse derrière lui sa fille de 6 ans et son fils de 3 ans. Joseph est de nouveau blessé le 20 septembre 1916 à une plaie à l’épaule droite par éclat d’obus à Curlu, puis durant les attaques de la Somme. Il aura maintenu son poste avec courage et sera tué le 05 juin 1917… 

La Première Guerre Mondiale emporte avec elle les deux petits frères de Eugène. Malgré ses 46 ans, Marie Célestine attend un 8ème enfant. Il s’agit de nouveau d’un garçon qu’elle met au monde le 12 juin 1919 et qu’ils vont appelle Hyppolite Raymond. Durant leur vie familiale à Brugerette, le couple hébergera leur neveu Maurice Brion, âgé de 6 ans né à Paris, et leur gendre Guillaume Potfer, époux de leur première fille, Marie Marguerite Allanche.

  • Après la guerre …

Durant leur vie familiale à Brugerette, le couple hébergera leur neveu Maurice Brion, âgé de 6 ans né à Paris, et ensuite leur gendre Guillaume Potfer, menuisier et époux de leur fille, Marie Marguerite Allanche dont le mariage eu lieu le 25 octobre 1919 à Maurines. Guillaume aura lui aussi combattu pour la France au régiment d’artillerie. Le couple aura quatre enfants avant que ce dernier ne décède le 11 septembre 1935.

Leur fils Adrien Jean Baptiste Allanche âgé de 20 ans part effectuer son service militaire pour le 22 avril 1921. On apprend qu’il est château aux yeux gris et qu’il est invalide à 10% pour accroissement de la taille du cœur appelé hypertrophie du cœur. Ce problème de santé lui évitera de combattre lors de la Seconde Guerre Mondiale, de même qu’il sera père d’une famille nombreuse après s’être marié avec Victorine Marie Rastoul le 16 janvier 1924 à Maurines. 

Le 24 septembre 1924 est enfin identifié le corps de Joseph Allanche. Il est transféré à la nécropole nationale de Craonnelle dans l’Aisne où il est inhumé sous le numéro 418. Il reçoit la Croix de Guerre avec Etoile Rouge et le monument aux morts de la ville de Chauchailles inscrit le nom des deux frères morts pour la France. On retrouve aussi leur nom dans le Livre d’Or du 10e arrondissement de Paris, la plaque commémorative de l’Eglise Saint-Joseph des Nation et sur le mur d’enceinte du Père Lachaise du Boulevard Ménilmontant. 

Léa Rosa dit Rosalie quid ? Pierre Jean Allanche quid? Louis Urbain, Casimir Eugène et Hippolyte Raymond quid ?

Nous ne connaissons pas la date ni le lieu de décès de Marie Célestine Brion mais il est probable qu’elle ait quitté ce monde entre 1931 et 1936. C’est leur fils Adrien Jean Baptiste qui conservera la maison et y fondera une famille.

Après avoir perdu ses frères au combat, c’est au tour des fils d’Eugène de défendre notre pays. Casimir âgé de 25 ans deviendra soldat de 2ème classe au 38ème régiment d’infanterie et sera fait prisonnier au Stalag II B à Hammerstein en Allemagne selon une liste officielle établie en décembre 1940.

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9. ETIENNE ALLANCHE et MARIA REMISE

C’est à Paris que nous retrouvons notre ancêtre Etienne Allanche âgé de 33 ans où il travaille en tant que garçon de café. Il vit au 24 rue au Maire dans le 3ème arrondissement de la capitale avec sa future épouse Maria Remise, une femme de chambre âgée de 27 ans, native de Rourelet dans le Cantal. Le couple se marie le 30 avril 1940 +++

Le couple se marie le 30 avril 1940 – voir 33 rue des Ecoles – acte maison

L’année 1940 s’assombrie car hélas son petit frère Hyppolite est fait prisonnier de guerre par les Allemands le 20 novembre à Olsztynek, suivi de son frère Casimir le 09 décembre 1940 à Hammerstein. Ils sont tous deux envoyés au camp Stalag XI-A, situé à 100km de Berlin.

Le 19 juin 1941 naît mon grand-père, Claude, qui sera suivi par un second fils, Christian.

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10. CLAUDE JEAN MARIE EUGÈNE ALLANCHE et YVONNE IRÈNE APPEL

Claude Jean Marie Eugène Allanche et Yvonne Irène Appel auront une fille, ma mère Sabrina. Le couple se séparera et Claude fondera une seconde famille avant d’être emporté par le cancer à Pléaux le 30 janvier 1986. Je suis à l’écoute de tout témoignage concernant mon grand-père Claude.

Répertoire des autres petites branches : Alhinc, Astruc, Auvergnas, Baldran, Besse, Belcaire, Boucharenc, Bonnefoy, Bonnet, Boyer, Breschet, Cahours, Chalvet, Chardayre, Charreyre, Chaudesaigues, Conort, Courtiol, Cordesse, Filhon, Gevaudan, Joubert, Magot, Mezard, Pages, Quintard, Poudevigne, Rausayre, Sadoul, Saint-Chély, Saltel, de Sévérac, Teissedre, Thouzery, Vedrine, Vigouroux,