PRÉSENTATION
« Chercher ses racines, c’est au fond se chercher soi-même : qui suis-je ? Quels sont les ancêtres qui m’ont fait tel que je suis ? Des noms d’abord, des dates, quelques photos jaunies ou, avec plus de chance, un testament, une lettre. »
Claude Levi-Strauss
Et moi c’est une lettre qui m’a manqué.
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Les ingrédients du cocktail pétillant de la fascination généalogique m’ont nourris dès la petite enfance ; Des origines familiales issues de différents horizons et qui se sont tous retrouvés en un seul point géographique, Bordeaux, des figures emblématiques qui ont forgées le caractères familial, une grand-mère pilier du socle solide d’un clan familial complexe composé de femmes, des albums photographies de nos aïeux présents partout dans les maisons où se mêlent les effluves de secrets et de non-dits bien gardés… et demain, qui sera le gardien du temple ?
Je reprends le flambeau de mon défunt père qui en sa présence prenait des nouvelles de chacun d’entre nous, en n’oubliant aucun anniversaire, je scanne les photographies de nos aïeux éparpillées par ci et là, je retranscris les histoires familiales qui me sont contées et qui portent bien souvent des incohérences, je capture chaque évènement familiaux comme pour graver la mémoire familiale et en espérant pouvoir à mon tour transmettre à notre descendance un précieux livre de notre histoire… c’est naturel, passionnant, essentiel. Pourquoi ? La réponse m’échappe.
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Fille, sœur, épouse, mère, grand-mère, et arrière-grand-mère de 13 arrière-petits-enfants à ce jour, Christiane, née en 1930, est le pilier des quatre générations qui composent actuellement notre famille. Cette force de la nature avec qui j’ai eu la chance de cohabiter durant dix années est comme une mère pour nous tous. Je ne sais combien d’après-midi nous avons passé a regarder les vieux albums de famille… Je l’écoutais avec fascination, et parmi les incroyables anecdotes qu’elle portait encore en mémoire, une seule faisait débat à la maison ; Celle d’un aïeul…. suédois ! Il est dit qu’il se serait disputé avec ses parents et aurait pris une « barque » pour aller à Bordeaux.
Alors vient un soir où je décide de mener sérieusement l’enquête. Je feuillète pour la première fois un registre d’état civil. Les registres Bordelais sont colossaux… Les heures passent… Nous sommes en 1812 et apparaît ce fameux aïeul, Carl Anton Böckman, marin, né à Havås, paroisse de Forshälla en Suède, demeurant à Bordeaux depuis 8 ans environ. C’est ainsi qu’est née ma sulfureuse passion pour la généalogie.
Français, wallons, allemands, suédois, suisses… des chamans aux frontières de l’empire russe, des tziganes des pays Ottoman ? voir même des anglais ? Laboureurs, forains, chapeliers, chirurgiens ou arracheurs de dents, vendeurs de vin ou d’eau de Cologne, marionnettistes à Nantes ou pour les enfants du tars de Russie, capitaine de navire marchand d’esclaves pour les colonies françaises, rebelles, ébénistes, marins, soldat sous Louis XIV, héros de la bataille de Waterloo, Résistants renommés de la Seconde Guerre Mondiale ou patriote français tombé amoureux d’une berlinoise en tant de guerre…
Peu importe les origines et le parcours ; toutes mes lignées familiales disposent à minima d’une génération de passage à Bordeaux à partir du XIXème siècle, avec à la clé une union ou un enfant. Des cousines y demeurent encore et j’aime y retourner à l’occasion. Cette ville de cœur m’appelle et peut-être qu’un jour je la retrouverais… En attendant, rien de mieux que cette photo de mariage pour illustrer le propos. Il s’agit de l’une des plus anciennes photographies dont nous disposons. Il s’agit de la célébration du mariage entre Charles Böckman, ébéniste et petit-fils du suédois, et Anaïs Falgueyret, en date du 11 mai 1904 à Bordeaux. Aux côtés de la mariée se trouvent ses parents, Jean Falgueyret (1844-?) et Marie Claverie (1851) et à coté du marié est installée sa mère Marie Jeannot (1836-?). Cette dernière d’ailleurs a déshérité son fils car aucun garçon ne sera né de cette union. Leurs deux filles, mon arrière-grand-mère Charlotte et Germaine Böckman sont donc les dernières de la lignée a porter cet héritage patronymique suédois en France.
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Laissez moi vous parler ici de nos étonnantes histoires de famille.
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No Comments
MESTREAU Murielle
Bonsoir,
Je découvre votre blog et la première illustration de Bordeaux me donne espoir car je me sens seule dans la team genealogie sur Twitter ou autre groupe. Je suis basée à Libourne. Je vais me plonger dans la lecture de votre blog.
Généamicalement,
Murielle (Gironde2)
charlotte
Bonjour Murielle ! Il va falloir que l’on enquête car il doit bien y en avoir d’autres dans le coin ! Tous les ancêtres de ma grand-mère paternelle sont du sud-ouest et ont fini par aller à Bordeaux. J’ai encore de la famille là-bas et j’y vais à l’occasion… j’adore cette ville et toutes les plus grandes histoires de mon arbre sont nées là-bas. Au plaisir de se rencontrer !
Généamicalement, Charlotte